Puisque la machine médiatique s'emballe sur la vie sexuoprofessionnel de Rihanna, on s'est dit "tiens, on pourrait tous prendre nos paquets de mouchoir déjà humide et se faire une projo du dernier clip de la belle métisse! C'est censuré, y aura donc des trucs de ouf!". Résultat de notre grattage de burnes en groupe: Pas grand-chose (et encore on est cool). A une époque où la mort visuel est partout, où la moindre pub pour déodorant suffirait à provoquer une attaque cardiaque à un vieux de 70 ans, où il est impossible d'échapper aux 8 scènes de baise et aux 3280 morts à la chaine (faut de l'action, sinon c'est taxé de bouse cinématographique), voilà qu'un clip comme celui de We Found Love est interdit de diffusion avant 22h! On voudrait pas baver mais merde, quand on tombe sur les conneries infamantes de "L'amour est aveugle" on se pose quand même la question: Qui est le tocard qui a décidé que non, We Found Love représente un danger imminent pour nos jeunes générations. Concrètement qu'est-ce qu'on y voit dans ce clip du diable:
-Deux pauvres hères qui essaye de vivre aux travers de leurs pas grand chose en y étant absolu.
-Rien que Richard Kern n'ait jamais photographié (donc tout le reste se trouve dans le socialement acceptable).
-Des portes-jarretelles (Wahou! Cachez vos fils et vos filles!)
-Des joints (Bouhouuu, c'est mal ces gens qui fûmes à la télé!)
-De l'alcool (Là sûr, on sens que la censure est carrément justifié).
La vraie question, celle qui fait mal (mâle?), est celle que pose la censure en ces termes: Jusqu'à quel point une femme peut-elle instrumentaliser son corps? Je veux dire pour elle-même. Actrice ET bénéficiaire de l'exhibition de sa chaire. Là quand on écrit "exhibition" ça pique tellement c'est dérisoire si on compare We Found love à certains clips de rap bien gluant de machisme. Des filles à poiles? Pas de problème! On les exhibe à la manière de trophées de chasse. Qu'il n'y ai d'elles que des culs, des seins et des chattes ça ne gène personne. Parce qu'ici le corps féminin souffre d'une double perception contradictoire. Une femme montré par un homme sera la potiche normal d'une société acceptant tranquillement cette relation dominant-dominée. La femme est cantonné dans un rôle passif, "T'as une idée pétasse?! On t'emmerde, suce plutôt mon zob!" ce genre de conneries. C'est acceptable parce que les femmes montrées sont toutes des bimbos refaites. Un produit de consommation parmi tant d'autres, modulable et interchangeable. Alors quand une pute comme Rihanna se pointe avec son pauvre décolleté ou ses bas-résilles ça fou le bordel. Elle projette aux visages des spectateurs une réalité gênante. Celle qu'elle possède le choix et qu'elle choisis de s'habiller et de se comporter ainsi! Elle fume, elle bois, elle baise. Rien qu'un homme ne soit interdit de faire, mais quand c'est une femme là on hurle à la censure, à l'atteinte d'une moralité aussi stérile qu'hypocrite. On crie aux incitations de comportements autodestructeurs, au marketing du corps. Ne vous laissez pas avoir par cette sorcière en porte-jarretelles mes bonnes gens! Elle vous mangerait tout cru, vous et votre petit pénis. C'était tellement mieux quand les femmes faisaient la même chose, mais soumises aux sons d'un rappeur tout pleins de testostérones mâles.
-Deux pauvres hères qui essaye de vivre aux travers de leurs pas grand chose en y étant absolu.
-Rien que Richard Kern n'ait jamais photographié (donc tout le reste se trouve dans le socialement acceptable).
-Des portes-jarretelles (Wahou! Cachez vos fils et vos filles!)
-Des joints (Bouhouuu, c'est mal ces gens qui fûmes à la télé!)
-De l'alcool (Là sûr, on sens que la censure est carrément justifié).
La vraie question, celle qui fait mal (mâle?), est celle que pose la censure en ces termes: Jusqu'à quel point une femme peut-elle instrumentaliser son corps? Je veux dire pour elle-même. Actrice ET bénéficiaire de l'exhibition de sa chaire. Là quand on écrit "exhibition" ça pique tellement c'est dérisoire si on compare We Found love à certains clips de rap bien gluant de machisme. Des filles à poiles? Pas de problème! On les exhibe à la manière de trophées de chasse. Qu'il n'y ai d'elles que des culs, des seins et des chattes ça ne gène personne. Parce qu'ici le corps féminin souffre d'une double perception contradictoire. Une femme montré par un homme sera la potiche normal d'une société acceptant tranquillement cette relation dominant-dominée. La femme est cantonné dans un rôle passif, "T'as une idée pétasse?! On t'emmerde, suce plutôt mon zob!" ce genre de conneries. C'est acceptable parce que les femmes montrées sont toutes des bimbos refaites. Un produit de consommation parmi tant d'autres, modulable et interchangeable. Alors quand une pute comme Rihanna se pointe avec son pauvre décolleté ou ses bas-résilles ça fou le bordel. Elle projette aux visages des spectateurs une réalité gênante. Celle qu'elle possède le choix et qu'elle choisis de s'habiller et de se comporter ainsi! Elle fume, elle bois, elle baise. Rien qu'un homme ne soit interdit de faire, mais quand c'est une femme là on hurle à la censure, à l'atteinte d'une moralité aussi stérile qu'hypocrite. On crie aux incitations de comportements autodestructeurs, au marketing du corps. Ne vous laissez pas avoir par cette sorcière en porte-jarretelles mes bonnes gens! Elle vous mangerait tout cru, vous et votre petit pénis. C'était tellement mieux quand les femmes faisaient la même chose, mais soumises aux sons d'un rappeur tout pleins de testostérones mâles.