lundi 28 mai 2012

Cinq cœurs et un bonnet d’occasion


Je rêve encore parfois de cette époque perdue où les samuraï pizza cat's venaient nous délivrer des méchants. Où les chevaliers de tout horizons n'avaient d'autres buts que de sauver la princesse du grand oppresseur. De ce monde simple où l'on pouvait parler de héros sans voir son interlocuteur pouffer de rire au seul titre que de croire en un monde meilleur est stupide. J'ai vécu avec ces images structurantes des sauveurs de dernières minutes, ce qu'on appel maintenant la sous-culture, et ces schémas auront bien plus apportés à mon développement que la lecture de Descartes ou de Platon. Non pas que la philosophie n'ait pas été intéressante, au contraire, mais elle présente la force maligne de retirer à l’homme cette capacité à l'émerveillement. La seule part d'humanité que nous n’ayons jamais eu se trouve désormais ensevelie sous une couche de factures angoissantes. Et puis un jour, mue par une idée qui semblait tenir du bon sens, je suis allé à l’université. Au terme de ces quatre années j’ai touché à la science politique, fait de la sociologie, eu un bachelore  en psychologie, bu une quantité impressionnante d’alcool en tous genres, n’ait pas couché avec autant de femmes que je l’aurais voulu, ait été interdit bancaire après avoir fait pour 10'500 francs de prêts, changé quatre fois d’appartements, eu un radiateur brulé, une fuite d’eau qui se transforma en inondation, une bronchopneumonie, une infection urinaire et un nombre incalculable de poursuites judiciaires. Je n’ai toujours pas bien compris Freud et ne le comprendrai sans doute jamais, je ne suis pas bien certain de trouver un emploi et je suis sûr qu’au moins trois de mes professeurs ont ou vont avoir très bientôt des tendances psychotiques. Pourtant dans tout ce bordel j’ai rencontré des gens comme moi. Paumés dans des couloirs obscure, errant dans un système dénué de toutes logiques. J’ai vécu des histoires de filles qui furent superbes, surprenantes et parfois pas. Juste tristement ordinaire. J’ai connu l’amitié qui se forme entre deux galères administratives ainsi que les haines de la concurrence estudiantine. Mais voilà, les héros de mon enfance me manquent. La nostalgie se fait étouffante. La voix qui me dit d’avancer est inaudible. Alors on cesse d’y penser, on se retrouve sur l’esplanade avec des amis à essayer de faire comme les autres : réviser nos cours en vue des exams à venir. On décapsule des bières, on ouvre nos bouquins et on fait semblant parce que sinon c’est le découragement assuré. Trop dur et trop chiant pour une pareille journée.
-T’as du feu Pierre ?
C’est Ben qui me demande ça, il est en train de se rouler une clope. Je lui tends mes allumettes. Deux bons potes face à un océan de conneries. Il a le regard vague parce qu’il traverse ce que nous traversons tous avant nos exams ; une querelle avec sa nana. Pas assez de temps à se consacrer, pas assez présent, pas assez tout. Ben lutte, se débat et au final plantera probablement ses partiels sans pour autant sauver son couple. C’est notre lot. Moi il m’aura fallu vingt ans pour arrêter de croire. Croire que les choses s’améliorent quand tout prédit le contraire, croire que les héros gagnent alors qu’en vrai ils se vendent aux plus offrant, croire qu’il suffit d’y croire pour réussir. Ça m’est arrivé comme ça, un jour de pluie. J’ai perdu foi en moi, en mes études et en cette société que l’on essaye de nous vendre comme étant une terre riche en promesses. Oh ce n’est pas grave, ça arrive c’est tout. Plus de batterie, extinction du rêve. Peut-être que Ben saura éviter cet état ; c’est ce que je lui souhaite en tout cas. Heureusement il fait beau. Une journée pour ne rien foutre. Un temps comme on les aime. Nous terminons nos bières en essayant de retenir quelques lignes du vieillissement pathologique de la mémoire en sachant pertinemment que nos notes seront à l’image de notre investissement personnel. Fumer dans ce parc nous semble préférable à la réussite scolaire, c’est ce qu’être étudiant a toujours représenté dans l’esprit de l’ado que j’étais à 15 ans. Tirer des taffs comme un grand, voir des filles et terminer ses études sans encombre. 7 ans plus tard j’ai un trou de 10'941 francs exactement sur mon compte en banque, je glande au soleil mais ce n’est que pour mieux fuir mon appartement ; ce gouffre à fric qui me rappelle le coût de mon indépendance.
Un natel vibre furieusement sur le sol. Ce n’est pas le mien, c’est celui de Ben qui tremble à la simple idée de répondre. Il sait comment les choses vont se passer et il sait qu’il ne peut y échapper. Il fut un temps Sisyphe portait un énorme rocher, notre époque est plus pragmatique, elle a réduit le rocher à un portable.
-Attends deux secondes, je vais téléphoner un peu plus loin. Après on se remet à nos cours hein ?!
-Bien sûr.
L’un comme l’autre nous connaissons la mécanique de ce mensonge partagé mais je crois que ça lui fait du bien d’avoir une perspective sérieuse au-delà d’une bière ou d’une engueulade. J’attends. Je bosse un peu par principe, surtout parce que j’ai l’air un peu con tout seul et que j’ai l’impression de devoir justifier ma présence aux yeux des autres étudiants qui passent. Ben revient une vingtaine de minutes plus tard avec une sale gueule.
-Je crois que c’est fini, me dit-il le regard sombre. A mon avis ça l’était depuis longtemps mais je ne lui en parle pas. Pas besoin de remuer le couteau, il en bave déjà assez comme ça.
-Merde.
-Ouais, tu l’as dis.
On se fume une clope en silence avant qu’il ne se lève en s’excusant et qu’il ne se tire. Il est parti la récupérer, il fait toujours ça. Parce qu’il l’aime. Alors je regarde mon pote s’en aller le cœur fendu avec l’espoir qu’il retrouve sa meuf en train de se faire sauter par un autre mec, ça serait définitif. Il lâcherait l’affaire et irait de l’avant. Enfin je pense ça… Je suis même pas foutu de dire merde à mon père qui allonge son fric dès qu’il se fout de moi. Et comme j’ai besoin de fric je ferme ma gueule. On a tous des crasses à régler et je me prépare à partir affronter mon appartement poisseux ainsi que mon frigo vide.
-Sc’use moi, t’aurai pas une clope?
Je me retourne et tombe nez à nez avec une fille aux allures d’elfes des bois psychédélique. Elle était magnifique, belle et tout un tas d’autres adjectifs plutôt valorisant. Trop belle j’ai pensé. J’ai même un peu trop pensé parce que là ça faisait bientôt 45 secondes que je la matais sans rien dire. Une grande perche brune habillée dans une sorte de jupe trop grande qui laissait apparaître un soutien-gorge rouge vif.
-Eh oh ! Je te parle ! T’aurai pas une cigarette?!
-Ah, heu si si bien sûr.
J’ai sorti mon tabac maladroitement et je crois avoir roulé la pire clope de tous les temps. Une sorte de cône afro. Le genre de truc qui vous fait passer pour un débutant, un môme.
-Laisse je vais le faire, a t-elle dit en me prenant le paquet des mains.
Et puis elle s’est assise.
-Je m’appelle Noémie au fait. No pour les amis.
-Pierre. T’es en cours ici ?
-Ouais, m’a-t-elle répondu en recrachant de la fumée. Ça m’a troublé.
-Un truc genre lettre j’imagine ?
-Nan, loupé. Mais tout le monde croit ça. En fait je suis en crimino.
-Sérieux ?!
-Eh ouais mon pti, crimino ! Et toi ? Attends laisse-moi deviner. T’as une gueule de blasé et t’a pas l’air bosseur. Psycho ?
Elle avait vu juste, qualité qui ne cesserai jamais de m’étonner par la suite. Elle voyait ou pressentait toujours tout. C’était comme ça avec Noémie. On a parlé de Dieu et elle m’a dit qu’elle avait échoué à l’imaginer. Que les concepts que ses parents avaient essayés de lui transmettre s’étaient noyés dans le champ de ses questions. On a parlé de littérature et c’est Bukowski qu’elle m’a cité en premier et ainsi de suite. En tout et pour tout elle n’a dû rester qu’un petit quart d’heure, peut-être vingt minutes mais pas plus. Pourtant une existence entière aurait pu tenir dans cette courte rencontre. J’étais tout d’un coup plongé dans un univers temporel extensible qui me semblait alors infini. C’est en tout cas ce que j’aurai souhaité. J’aurai aimé que sa cigarette ne finisse jamais, que nous puissions rester là à discuter jusqu’à ce que l’hiver lui-même vienne nous déloger de notre bulle chaleureuse. Malheureusement le temps n’est pas une valeur relative ici, il est d’une froide rigueur et il suffit de quitter sa montre du regard quelques secondes pour qu’il vous glisse entre les doigts. C’est en tout cas ce que j’ai ressenti au moment où elle se leva. Une trahison temporelle absurde.
-Merci pour la cigarette, je t’en refilerai une si on se recroise.
Elle disait ça pour être sympa, pour me laisser une chance de l’inviter boire un quelconque verre.
-Hé j’y pense, il y a une soirée ce soir au Zelig. Je crois que c’est un groupe folk ou un truc irlandais. Enfin bref, j’y serai surement donc si tu veux me retaxer une clope là-bas autour d’un verre ?
En vérité je n’avais aucune envie d’assister à cette soirée. Je pensais rester chez moi à attendre que Ben vienne regarder un film en pleurant sur son couple. Mais faute de mieux à proposer je traînerai au Zelig en attendant que Noémie passe. Si elle passait. Et puis il fallait que je tente quelque chose de toutes façons.
-Tu veux encore que je t’apprenne à rouler ?! Me lança elle moqueuse. Pour te remercier je t’offrirai une bière, je serai barman à la fête.
Et elle s’en alla.
Cette rencontre avec Noémie, avec qui je finis par sortir ensuite, souleva en moi un vent nouveau. Une fraîcheur qui déblaya mon esprit moribond de toutes les saletés accumulées au fil des ans. Elle m’inspirait. La colère enfouie depuis trop longtemps, la frustration cachée, les humiliations refoulées. Tout cela me paraissait vain à ses côtés. Le temps d’une fête, d’une danse et d’un baiser elle m’offrit un « tu n’as pas besoin de tout ça » réel et une conscience aiguë de l’instant présent.
Un jour j’ai posé les pieds à l’université et au lieu de l’ennui attendu j’y ai rencontré une femme.


jeudi 12 avril 2012

Des clipes de campagnes et des gens qui n'ont apparemment rien à foutre.

Eh non je ne suis pas mort, je dors comme dirait Sardou. Mais au cours de ce long sommeil (vous m'en voyez désolé) j'ai fais un rêve. Un grand n'importe quoi dans lequel de jolies filles faisaient un clip de campagne pour Mélenchon et où des rappeurs faisaient un clip putride réalisé avec les moyens du bords afin de soutenir Bayrou. Et tout d'un coup BOUM, coup de baguette magique! Il était une fois un pays où certains rêves deviennent réalité.

lundi 12 mars 2012

J'ai donné du valium à mon chat.



J’ai envie d’une cigarette mais malheureusement j’ai arrêté il y a longtemps, c’est que c’est mauvais pour la santé voyez-vous. Je veux un café, mais comme j’en ai déjà bu trois aujourd’hui il va me falloir un déca pour pas que mon cœur explose, autant dire un faux café. Tout juste de l’eau et une solution déjà dix fois diluées. Nous voilà donc entré dans l’ère du pathétique et du simulacre. Un domaine stérile où règne la peur et la recherche d’une sécurité disparue le jour où nos parents et le père Noël n’ont plus fait qu’une seule et même personne. Pas de graisse c’est mauvais pour mes artères tout comme le chocolat, pas de clopes (suis pas dingue ! Je veux des poumons en forme moi !), pas de café, pas de trucs trop grillé (même si c’est terriblement bon), rien de vraiment exaltant ; vous risqueriez de mourir heureux. L’ombre du cancer règne en maître sur ce doux royaume, tout comme l’agression est reine sur celui des déconnades extérieures. Il ne me reste donc que les petites graines pour compenser ma faim, c’est insipide mais tellement bon pour le corps !  Et puis si, il me reste aussi l’alcool. Pour oublier, pour arrondir les angles d’un quotidien par trop de fois acéré et réel. Une ou deux cuites par semaine c’est mon dernier droit, ma dernière niche de liberté avant que le reste ne cède à la tentation du « vivre sainement ». Je parlerai bien de sexe mais là encore je tombe sous le coup de l’interdiction et de la déviance ! Pulsions malsaines, autodestruction inconsciente, respectabilité du corps, responsabilités (mais tiens voilà que je m’écorche le doigt en tapant ce mot), BÉBÉ, SIDA, mst et j’en passe. Les termes se pressent comme autant de fourches coléreuses brandies en l’air par les contempteurs de femmes et d’hommes fraichement libérés. C’est qu’on ne rigole pas avec le dogme du « vivre sain ». L’ère du pathétique m’écrase de tout son poids, de toute sa responsabilité, de toute sa lourdeur impossible. Il y a des blagues qui ont abouti sur des quatuors à cordes magnifiques comme le rappelais Kundera mais moi je tiens à ma légèreté, à mon espace insignifiant d’étudiant qui ne se soucie pas du « qu’en dira t’on plus tard ». Alors merde, voyez ma responsabilité mise à terre, ma dignité raccrochés au porte-manteaux du « plus tard » et regardez-moi, le cul posé sur une table visqueuse, hocher la tête aux sons électronique, embrasser la première venue, dégommer un paquet de Camel fortes et dépuceler quelques bières.


dimanche 29 janvier 2012

Les jeux de sociétés, mangez-en!


Vous en avez marre de vivre chaque jeudi et samedi soir la même soirée étudiante banale ? Cette soirée type, hyper hype mais tellement chiante. Cette soirée où la moitié des convives ne vous connaît pas et ne semble pas enclin à vous adresser la parole hormis après avoir descendu quinze bières (ce que vous ferez également afin d’être “dans l’ambiance”). A peine arrivée déjà des groupes de clones se sont formés, mêmes études, même style vestimentaire, même avis sur à peu près tout. Pourtant vous vous étiez fait beau, vous vous étiez dis ce soir c’est la soirée de l’année chez Nicolas (il vous l’a vendu comme ça, comme chaque jeudi d’ailleurs). Hélas, c’est raté vous avez choisi la mauvaise place en arrivant, pile poil entre deux groupes fermés comme des huîtres. Il y a bien ce mec à l’autre bout de la pièce avec un air sympathique, apparemment il se fait autant chier que vous d’ailleurs. Après avoir tenté d’avoir un semblant de discussion entre deux chansons car la musique est trop forte vous rentrerez chez vous en ayant la satisfaction d’avoir rempli votre devoir social. Marre ? Et bien j’ai une solution pour vous !

Organisez des soirées jeux ! Je n’essaye pas ici de vous vanter les mérites d’un Monopoly ou autre Scrabble (quoique bien organisé et agrémenté de quelques règles supplémentaires je reste intimement persuadé qu’il peut en découler de bons moments). Non, non je vous parle de jeux neufs prévus pour les jeunes actifs que vous êtes (ou que vous allez devenir ! Si si, un jour comme ça, paf !). Bon, au départ l’idée de lancer une partie risque de vous valoir un bon nombre de sourcils levés, voir froncés. Surtout si vous comptez dans vos amis une masse importante de porteurs de slims super branchés. Le genre de gars qui vous poussent sans relâche dans les soirées citées précédemment. Qu’importe ! Prenez votre mal en patience, n’abandonnez pas, résistez face à l’ignorance et battez vous ! Vous finirez par les convaincre soyez en sûr. Avec votre concept novateur il devient tout d’un coup possible de se parler voir même, soyons fous, de faire équipe avec des personnes que vous ne connaissiez pas ! Cela grâce à des systèmes de règles simples et finement pensée (surement par des bolchéviques communistes bourrés) incitant au partage et à l’amusement. Des tas de gens très bien se sont creusé le ciboulot pour vous pondre des concepts agréables pouvant égayer un apéritif par exemple. Croyez le ou non il en existe même pouvant vous tenir en haleine une soirée entière. Alors vous savez maintenant ce qu’il vous reste à faire ! Allez évangélisez les chevelus remplis de gel et autres sombres ténébreux. Bientôt ils se presseront chez vous arborant fièrement un tee-shirt “The Big Leeboski” et en votre for intérieur vous pourrez vous féliciter d’avoir aider à construire un monde meilleur.

Bon par contre là je vous laisse, il y a LA soirée à ne pas rater chez Julien ce soir!


Y.



mercredi 11 janvier 2012

...

-Mec apparemment Hatman à trouvé une pub que les mots ne sauraient expliquer, on se la mate?
Ni une ni deux nous lançons youtube, en gardant à l'esprit que Hatman à toujours des vidéo cool dans ses poches.
Sauf que...  Silence perplexe.

mardi 10 janvier 2012

Ce gars sympa et classe va tous nous bouffer.

Le gars qui ne se bat pas c’est qui ? On pourrait aimer l’appeler le hipster mais ça ne serait pas totalement vrai (quoique pas faux non plus mais c’est une autre histoire), parce que le hipster, que ce soit dit, peux se battre ! Parfois… Rarement ? Ok, le hipster ne se bat pas. Mais c’est pas le type dont nous allons parler aujourd’hui. Non, notre sujet c’est plutôt le mec hype, efféminé plus que de raison et surtout insupportablement sympathique (voir baveux de bonne volonté). Le genre de gars qui a un avis sur tout, intarissable quand il s’agit de culture « underground », que vos copines trouvent troooop cooool pendant que vos potes eux voient déjà arriver le piège. Parce que c’est là que le bas blesse. Ce gars aux regard profond (derrière ses énormes Ray Ban noir), l’œil souligné par une fine touche de mascara, sourire impec, blanc, si blanc que s’en est irréel (blanchisseur tralala). Sans parler de sa peau,  douce tout d’abord et qui ne mute pas en une nuée de plaques rouges après l’épilation d’ailleurs.  Aujourd’hui on va parler de ce gars qui est plus bonne que vous, plus sympa que vous et surtout plus classe que vous. Meufs ! Ce type est un danger !

Pour l’aspect pratique cet article va s’inscrire dans une série d’autres mini-réflexions visant à cerner l’évolution mâle dans une société où ses attributs virils sont de moins en moins utiles (que ceux qui aiment les poilent aujourd’hui lève la main). Et ce changement commence avec notre mec en pate à modeler adaptable socialement. Cet être étrange qui fait partie d’une génération montante bien décidé à pécho le pouvoir. Alors sur le fond je veux bien lui donner un pouce d’approbation à ce gars qui trouve qu’user de ses poings c’est pour les blaireaux etc... Mais sérieux mec. L’épilation ?! Le maquillage ?! Et là encore il y a des tas de mecs qui gagneraient à prendre un peu mieux soin d’eux, là encore pourquoi pas. Nan le vrai hic c’est quand tout se mélange. Quand il va marcher sur les plats-de-bandes de tout le monde. Une putain d’espèce vorace en somme. Un oiseau de mauvais augure pour les hommes se demandant encore ce qu’ils on fait de mal, parce que soyons honnête, à moins que vous femmes vous n’aimiez encore nos vieille gueules aucun de nous n’a le niveau pour faire face à notre sujet. Le seul truc rassurant c’est que vous être les prochaines! On ne finira pas en solitaire dans notre trou pour dinosaure préhistorique car sous couvert de gentillesse (il vous a laissé le dernier chocolat, quel chic type) il va vous transformer en homme.  C’est à dire qu’à côté de lui vous aurez l’air vêtu comme un sac, le moindre de vos petites manies sera analysé pour finir par être considéré comme beauf, vos efforts ne vaudront rien face à ceux du futur. D’une certaine manière ça devrait être pire que pour nous. A la limite on se devait de mourir dans une rue adjacente parce qu’aucun de nous ne s’est vraiment intéressé aux changements en cours, aux modes, aux trucs qui auraient pu nous être d’un quelconque secours lorsque la tempête s’est pointé. Alors soit, on méritait notre sort. Mais vous c’est avec vos armes qu’il va vous empaler ! Notre beau mec qui ne se bat pas connaît mieux que vous tout ce qui représentait votre force secrète. Vos mystères pour lui n’en sont pas ; des tours de magiciens de seconde zone tout au plus. Et de cette manière perfide il vous évincera tout en restant votre meilleur ami trop chou ! Sans vous en rendre compte vous serez assises sur le banc de touche pendant que le monde sera remplis de gens beau, n’ayant pas l’air d’avoir de problèmes réel (puisqu’ils survolent tout, ce n’est pas pour eux ces soucis terrestre). Et nous ferons une grande fête. Parce que boire c’est peut-être le dernier truc viril sur lequel on peut miser. Notre sujet étant encore sensible aux coups et aux modifications corporel c’est notre dernier espoir. Jusqu’au l’upgrade final… Il paraît qu’on peut encore se reconvertir. Ça se tente ?

dimanche 25 décembre 2011

Ecris, bouffe, dors!

Écrivez! Je ne le dirai qu'une seule fois. Prenez un morceau de papier, votre crayon préféré, mâchouillez le un peu si vous voulez et lancez-vous! La modestie est un poids infernal, tout comme la pudeur d'ailleurs. Un fardeau qui ne devrait pas être. La plupart des gens que je croise on un talent certain, et une plume si aiguisée que la jalousie à tendance à me gratouiller l'anus quand je lis ce que font mes paires. Mais c'est une bonne chose! On est loin du langage sms, loin des conneries habituels du "il fait beau, les oiseaux chantent et papa est encore monté sur moi..." (à ce propos je vous oblige à aller dans votre libraire la plus proche pour y acheter Le festival de la couille et autres histoires vraies de Chuck Palahniuck), loin de la merde tenace, loin de tout. On peut passer de l'émerveillement à l'énervement extrêmement vite quand on se rend compte que le salaud d'en face à un toucher verbal bien plus puissant que vous ne l'aurez jamais c'est vrai. Mais c'est tellement plus intéressent aussi! Alors voilà mon impératif de noël: Écrivez! Tout rien, qu'est ce qu'on peut en avoir à foutre?! Je soupçonne mes lecteurs d'être de sournois espions en quête d'une plat-de-forme sur laquelle poser leurs planches: Allez-y! Je n'ai aucune prétention à créer quelque chose de génial, vous l'êtes surement plus que moi. Pour preuve, une amie écrira un jour ceci: 
" Des discussions nocturnes s’engagèrent de manière hasardeuse, ils ne se voyaient certes pas mais la rumeur de leur paroles demeuraient suffisantes pour leur apporter la sensation qu’ils vivaient pour quelqu’un.
Un jour, ou l’autre, la lumière s’alluma.
Il semblait qu’ils s’étaient déjà vus, dans un hier lointain et ils savaient déjà que demain ils se plairaient à se souvenir. Non point d’hallucination relative à l’amour, la réalité était fort simple. Ils s’étaient croisés dans une vie, en dehors de cette parenthèse.
«Te souviens tu? Ce jour où tu me tenais la main, la faisant monter et descendre, aller et venir de haut en bas? A cet instant, j’ai su qu’on kifferait baiser ensemble » lui dirait-il. Certainement une intuition de leur histoire future. Elle l’aimait déjà, mais elle ne lui dirait jamais ou de manière totalement équivoque.
Evidemment, elle se souvenait; et cette évocation d’une pensée qu’elle croyait perdue et corrompue puisqu’elle était seule à la conserver, la confondit dans un sentiment proche du rêve. Elle ne dit rien, sourit.
Il ne saurait jamais qui elle était. Une image surréaliste issue de son esprit et qu’il ne faudrait surtout pas bouleverser. Cynique, noire, perdue."

Nous sommes tous les enfants fous d'un monde incertain s'amusait à dire l'autre, c'est d'autant plus vrai si l'on considère que tout notre environnement socio-économique est hostile à la créativité en tant que valeur non marchande. Rien n'est important, tout est déjà crevé. Cette simple constatation devrait vous émerveiller tellement sa promesse de liberté est grande! Si tout est déjà un aperçu du néant, un échec en devenir, alors pourquoi s'inquiéter?! La réussite n'est absolument pas le but, tout juste une erreur de parcours, un accroc indécent sur le tissu de nos espérances. Foutez moi ça au feu dira le vieillard! Et alors nous n'aurons plus comme seule désir que de créer quelque chose, de nos mains ou de nos esprits, de totalement inutile. C'est tout ce que je vous souhaites. Bouffe, chie, dors. C'est déjà pas mal comme vie. Baise; c'est encore mieux. Mais ne perdez pas de vue que l'amusement reste notre dernier espace de liberté, un bastion indolent face au réalisme sadique d'une société d'inconfort. Alors il n'y a pas à hésiter. Un stylo, une page. Le monde s'offre à vous, ne le laissez pas filer.

Avec amour et volupté, nous vous souhaitons un joyeux noël.